• Le "dasein": l'être là, ouverture à, s'ouvrir à, être à...

    "zum anderen": à l'autre.

    ëtre là, ouvert à l'autre. Vivre l'autre, ressentir l'autre en trouvant en nous ce qu'il y a de lui.

    Ce que nous sommes est extensible, nous pouvons le faire régresser ou le dépasser. Comme une expérience qui ne serait ni tout à fait physique ni totalement psychique. Et au delà de la spiritualité. Bien consciente que tout le monde ne le peut pas avec la meme intensité au départ, convaincue néanmois qu'il s'agit d'un travail quotidien donc d'une capacité évolutive.

    Pourquoi? parcequ'il s'agit d'un mode de pensée et de vie, qui laisse libre. On peut le travailler comme un jeu, l'utiliser quand on veut ou choisir d'en faire une priorité dans toutes les interactions humaines.

    Mais de quoi s'agit-il exactement? Il est question de toujours garder en tête que pour comprendre l'autre (et ainsi l'aimer, l'écouter et ne plus en avoir peur dans certains cas ) rien ne dépassera jamais l'effort de se "mettre en lui" et de "ressentir avec lui". Nous le pouvons car même en un être horrible il y a de une part de notre être. Il est possible d'aller chercher en soi ce qui pourrait se rapprocher de son comportement et ainsi comprendre et prendre cet autre, en tant qu'être humain. Car le bien et le mal sont en chacun de nous qui vivons.

    Le bien et le mal, le bon le mauvais, le noir le blanc, la nuit le jour....

    Il s'agit d'une sorte de balance à l'ancienne. Tout le monde à la sienne. Pour certains le bien pèse un peu plus lourd pour d'autre c'est le mal etc. Mais ce n'est pas entièrement un choix que cette quantité mise sur la balance.

    C'est un don de l'environnement, de la génétique, une organisation de la psyché. Certains ont la chance d'avoir une forte volonté d'autres moins voir pas du tout.

    Bien sur il y a une part de choix personnel et de capacité de résilience. Bien sur !

    Mais cette théorie n'est pas l'excuse à tous les criminels, les personnes foncièrement mauvaises etc. Bien au contraire. Il ne s'agit pas d'excuser un comportement mais de le saisir avec ce qu'il y a en nous.

    Ce qu'il y a en nous c'est l'humanité.

    ce qu'il y a en eux c'est nous.

    Ce qu'il y a en nous c'est eux.

    Saisir l'autre au sens de plonger en lui et d'aller chercher la part de nous meme qui s'en approche le plus. C'est élargir notre être. C'est s'ouvrir à tous les autres et mieux se comprendre soi-même. Comprendre qu'en nous réside un tueur potentiel dormant aux cotés de l'abbé pierre. L'un et l'autre ne sont pas innaccessible. J'irais plus loin, l'un et l'autre sont à la distance qu'on leur donne.

    Et à la distance que notre "dasein" nous permet de donner.

    Voilà la brève explication des idées qui permettent de toujours trouver un sens à sa vie. Travailler à l'ouverture aux autres sans limites expérimentales sur soi même. Limites sensorielles, psychiques...gare tout de même aux limites physiques qui sont notre contour. Ces limites physiques contiennent le "dasein" donc il serait judicieux d'en prendre soin et de les fortifier (alimentation, pratique sportive,détente, soins etc.). Détruire la peau, c'est prendre le risque de laisser sortir un peu d'humanité.

    Enfin, prendre conscience de la "mienneté" de l'existence à travers ces expériences de "dasein zum anderen".

    Il ne s'agit pas de s'ouvrir aux autres pour s'oublier soi!

    Das dasein zum anderen pour être en harmonie avec l'humanité.


    Laura Soret


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